©Photo Gracieuseté
Christophe Mamelonet
Un papier de Jean-Philippe Thibault pour Gaspésie Nouvelles
C’est en fait un de ses anciens enseignants qui l’a texté pour le féliciter de sa nomination, dont il n’était nullement au courant. « C’est vraiment un bel honneur et je suis vraiment surpris de l’apprendre », a avoué le principal intéressé quelques minutes après avoir appris la nouvelle. Les Lauriers de la gastronomie québécoise ont quant à eux souligné qu’il s’agissait d’un « talent à surveiller et d’une véritable étoile montante de la restauration gaspésienne. »
Une nomination d’autant plus satisfaisante que Christophe Mamelonet n’avait initialement aucun plan de carrière dans la restauration avant son adolescence. D’abord pizzaiolo autodidacte, il a rapidement été plongé dans l’aventure en prenant en charge les cuisines du Café de l’Atlantique par un beau soir de juillet. « Je n’avais aucune expérience, mais un cuisinier est parti et j’ai appris à 13 h que j’allais être en charge de la cuisine pour le quart du soir. On a eu 180 clients. Ç’a été un beau baptême » se rappelle-t-il en riant. La flamme de la restauration s’est rapidement implantée, alors qu’il prend en charge les cuisines de La Maison du Pêcheur suite au décès en 2015 de son père Georges Mamelonet, homme d’affaires et politicien bien connu qui avait mis sur pied le mythique restaurant dès 1985.
Pour élargir ses horizons, après un DEC en Gestion d’un établissement de restauration, Christophe Mamelonet obtient l’an dernier une attestation de spécialisation professionnelle en Cuisine du marché à l’École hôtelière de la Capitale. « J’ai vu que j’avais besoin de m’améliorer dans ce domaine parce que je me suis développé un peu sur le tas. J’ai appris plein de choses, sur les produits du terroir, les nouvelles techniques de cuisine; c’est vraiment là que l’envol s’est fait », analyse-t-il.
Et pour cause, puisque ce dernier se retrouve maintenant en lice aux côtés de noms en pleine ascension tels que Camilo Nacimento-Lapointe (Menu Extra, Montréal) qui a remporté la 10e édition de la populaire émission Les Chefs! ou encore Fanny Ducharme (L’Épicurieux, Val-David), une ancienne du Pied-de-Cochon et nommée par David McMillan dans l’ouvrage 20 leading chefs choose 100 emerging chefs.
Bref, le nom de Christophe Mamelonet résonne maintenant jusque dans les hauts-lieux de la gastronomie québécoise. Les gagnants des Lauriers seront attribués par vote, mais seuls les professionnels œuvrant dans l’industrie sont appelés à le faire. Les lauréats seront dévoilés lors d’un gala le 24 mai.
À noter que trois autres finalistes de la Gaspésie sont en lice, à savoir Benoît Couillard de chez Auval (Val-d’Espoir) dans la catégorie Brasseur/Vigneron/Producteur de boisson de l’année, Antoine Nicolas d’Un Océan de saveurs (Gaspé) comme Producteur de l’année ainsi que Carl Pelletier de Couleur Chocolat (Sainte-Anne-des-Monts) comme Artisan de l’année et pour le Prix du Tourisme gastronomique. L’entreprise a mis sur pied un espace convivial vitré où l’on peut observer le travail de l’artisan, mais surtout des casques de réalité virtuelle où les visiteurs peuvent vivre toutes les étapes de fabrication des chocolats. Il s’agit par ailleurs d’une troisième nomination en autant d’années d’existence des Lauriers de la gastronomie québécoise pour Benoît Couillard. Ce dernier avait précédemment été nommé deux fois dans la catégorie Artisan de l’année. Un autre article suivra dans notre édition papier du 31 avril.