Dans le cadre des Lauriers de la gastronomie québécoise, l’UPA, en partenariat avec l’équipe du magazine Caribou, a lancé une série de portraits pour chacune des entreprises finalistes dans la catégorie Producteur.trice de l’année. Cette semaine, c’est au tour d’Antoine Nicolas!

PORTRAIT DE PRODUCTEUR : UN OCÉAN DE SAVEURS

PUBLIÉ LE 22/04/2021

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Crédits photo : Daphnée Caron
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Une série de portraits présentée par l’Union des Producteurs agricoles [UPA] et CARIBOU

Une série de portraits présentée par l’Union des Producteurs agricoles [UPA] et CARIBOU.

Cette semaine, c’est au tour de Un Océan de Saveurs de se prêter à notre questionnaire. Le fondateur et plongeur Antoine Nicolas a établi cette entreprise en Gaspésie, dont la mission est d’ «offrir des produits de la mer et de l’expertise de qualité de façon durable et écoresponsable». Lisez cette fascinante entrevue.

Pour les gens qui ne te connaissent pas, dis-nous qui est Un Océan de Saveurs et qui est Antoine Nicolas?

Un Océan de Saveurs est spécialisé dans la cueillette et la transformation d’algues. Nous sommes établis en Gaspésie et nous sommes certifiés bio par Ecocert et Fourchette bleue. Nous avons un secteur de récolte, comme un champ mais sous l’eau, près du Parc national Forillon, où nous récoltons différentes espèces d’algues. Nous récoltons seulement 25% des algues qui s’y trouvent pour assurer une pérennité de la ressource. Aujourd’hui, Un Océan de Saveurs compte 250 points de vente et une boutique en ligne.

Quant à moi, Antoine Nicolas, je suis d’origine bretonne. Je suis arrivé au Québec en 2011 pour travailler en aquaculture. Je suis biologiste de formation, et je possède une maîtrise en sciences et technologies des aliments, spécialisée dans la qualité, l’aquaculture et les produits de la mer. Je suis tombé amoureux du Québec et de la culture d’algues et j’y suis resté!

Quelle était l’inspiration initiale derrière ce projet?

Il y autant d’espèces d’algues qu’il y a de poissons dans le Saint-Laurent. Des vertes, des rouges, des brunes. Des textures et des goûts différents. Les algues ont de nombreux bienfaits pour la santé et cette richesse n’était pas du tout exploitée, ce qui m’a inspiré a lancer mon entreprise.

Comment vois-tu la relance de l’industrie de la restauration au Québec?

Il faut absolument trouver un moyen de repartir l’industrie de la restauration au Québec. Nous travaillons avec plusieurs chefs et restaurants québécois et il faut trouver une solution pour garder les restos ouverts tout en respectant les consignes de santé. Il faut pouvoir maintenir l’économie locale.

Quelle personne (ou initiative) t’a inspiré pendant cette dernière année?

Le mouvement d’achat local véhiculé par le gouvernement est très apprécié. Le soutient et le partenariat entre les commerçants est aussi très inspirant.

En 2021, de quoi la production alimentaire québécoise a-t-elle le plus besoin?

Je trouve qu’il n’y a pas assez de soutien aux entreprises éco-responsables. Nous aimerions plus d’appui pour l’établissement de transport éco-responsable, par exemple, comme des camions électriques. Quant à notre domaine d’exploitation, l’élimination des permis restreints de nombre précis de plongeurs nous aiderait beaucoup. Présentement, nous avons droit à 5 plongeurs seulement et ils doivent être nommés sur le permis. Si un deux nous quitte pendant la saison, nous ne pouvons le remplacer. C’est comme ci un restaurant devait nommer ses serveurs à l’avance sur son permis et ne pouvait plus les remplacer par la suite. Ceci nous nuit beaucoup.

Quels sont tes futurs projets?

D’établir une ferme d’algues en aquaculture avec un contrôle des conditions pour avoir un meilleur rendement plus écolo. Et aussi, d’ouvrir le marché des algues du Québec à l’international.